vendredi 19 octobre 2012

Pagani Huayra

Stationnée sur la petite place de la ville de Modène, je la dégustais des yeux. Elle, c'est la Pagani Huayra, je ne sus guère quoi penser. Un mirage ? Non c’était bien elle, l'alliance ô combien parfaite de la beauté et de l'agressivité.

Je n'avais jusqu’alors jamais croisé son chemin. Quand je la vis, mon cœur s’accéléra. Je ne savais pas vraiment si c'était moi qui la dévorais, ou elle qui me souriait, m'observait avec son regard perçant. Ses lignes à la fois raffinées et sportives me firent chavirer. Je serais resté là des heures à la contempler si son chanceux propriétaire ne s’était guère échappé avec elle. Elle symbolisait à mes yeux l'élégance et la masculinité.

Je décidais de me pencher vers l'une de ses fenêtres afin d'admirer son intérieur. Sa beauté se révélait à moi, j’eus le souffle coupé. La combinaison des matériaux s'avérait splendide. Le cuir arborait une couleur orangée qui me laissa sans voix. L'omniprésence du carbone dans tout l'habitacle conférait une certaine rébellion, une envie de liberté. L'aluminium lui allait si bien, lui offrant même un caractère raffiné. Son volant alliait les trois matériaux Je le trouvais superbe. La simple pensée qu'il guidait cette œuvre d'art m’était incroyable.

Soudain, un homme d’une trentaine d'années s'approcha de la Pagani, je m'écartai alors. Il ouvrit les portes papillons du bolide. Mes yeux ne quittèrent guère ses courbes, mon regard se fixa sur elle. Je comparai alors ses portes à des ailes d'une envergure considérable.

L'homme posa un bagage à main sur le siège passager et s’assit au volant de son bolide. Il ferma les portes, appuya sur le bouton START de la Pagani. Jamais je n'aurais pensé ressentir cela un jour. Un frisson traversa mon corps tout entier. Ce frisson était l’œuvre du moteur V12 double turbo de 730 chevaux. Elle avança délicatement mais je ressentis déjà la puissance de son accélération. Ses lignes révélées au grand jour s'embellirent encore davantage lorsqu'elle fut en mouvement.

Elle partait, je ne pouvais quitter des yeux sa robe sublime. Ce moment fut intense. Le souvenir de celui-ci restera gravé en ma mémoire. L'espérance de croiser de nouveau son chemin un jour est depuis cet instant, infiniment présente en moi.













0 commentaires:

Enregistrer un commentaire