« Le temps de la réflexion est une économie de temps. » - Publius Syrus
Paris, Christie’s – Un jour de septembre 2012.
J’ai rendez-vous avec le temps, avec l’histoire. Pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de celle de Girard-Perregaux, l’emblématique Maison d’horlogerie de luxe. En franchissant le lobby, je découvre ici et là des établis d’artisans et d’impressionnantes photographies saisies à l’occasion de « The New Face of Tradition », un évènement international durant lequel huit jeunes et talentueux gardiens du temps invitèrent les amateurs à découvrir un mouvement horloger durant un cours d’initiation. Symbolisant la rencontre entre l’Artisanat Suisse et la diversité culturelle du monde, cet échange fut, pour Girard-Perregaux, l’occasion de présenter son savoir-faire mais aussi ses 221 ans d’histoire.
En atteignant le palier du premier étage, on m’invite à rejoindre Monsieur Willy Schweizer, le conservateur du musée de la Maison. Très vite, le plongeon commence en 1791. Jean-François Bautte signe ses premières montres. De son apprentissage, l’orphelin devenu horloger exploite tout le savoir-faire accumulé et fonde sa manufacture. A sa mort en 1837, l’homme, inventeur de la montre extra-plate, laisse en héritage à Jacques Bautte et Jean-Samuel Rossel, un patrimoine de très grande qualité.
La visite continue et nous emmène à la rencontre de Constant Girard – fondateur de la maison Girard & Cie – et de son épouse Marie Perregaux, une dame issue d’une famille d’importants négociants horlogers du Locle. La Manufacture Girard-Perregaux naît de l’union de leurs deux noms, en 1856 à La Chaux-de-Fonds. Reconnu pour ses recherches dans les systèmes d’échappements et en particulier celui à tourbillon, Constant Giraud est primé lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1889, grâce à son célèbre tourbillon sous trois Ponts d’or. Véritable visionnaire, il développe en 1880, la montre-bracelet. Destinée aux officiers de la marine allemande et commandée en 2000 exemplaires par l’Empereur Guillaume 1er, cette innovation marque l’avènement de la montre-bracelet. Son succès ne vient toutefois qu’au début du 20ème siècle.
Sous l’impulsion de la famille Girard-Perregaux, la Manufacture développe sa réputation bien au-delà du Vieux Continent. Figurant parmi les premières à introduire la montre suisse en Amérique, la marque s’étend dès 1859, jusqu’à l’Asie de manière remarquable. A travers le monde, les frères de Madame Perregaux développent des comptoirs et deviennent les pionniers de l’horlogerie à l’étranger.
Au début du siècle, la Maison bénéficie d’une suprématie incontestable. Au décès de Constant Girard, son fils détient les commandes de la Manufacture et l’associe à la fameuse Maison Bautte. En 1928, Otto Graef, propriétaire de la Marque MIMO (Manufacture Internationale de Montres Or) reprend le capital-actions de Girard–Perregaux. La marque prend une dimension planétaire et pour la première fois de l’histoire, en 1930, les ventes de montres bracelets dépassent celles des montres de poche.
En 1945, un modèle rectangulaire d’inspiration Art Déco fait son apparition tandis que les innovations se poursuivent au sein du département de recherche. En 1966, le premier mouvement à haute fréquence, le Gyromatic HF, révolutionne le monde de la chronométrie. En 1971, Girard-Perregaux présente la première montre au monde équipé d’un mouvement à quartz. Vibrant à 32 768 hertz, la fréquence devient le repère adopté de manière universelle par tous les fabricants.
Touchant presque à sa fin, notre invitation nous guide vers une autre époque. A la fin des années 70, face à l’essor du quartz, la Maison fait le pari de revenir à ses valeurs en rééditant en vingt exemplaires le fameux Tourbillon sous trois Ponts d’or. La Manufacture devient l’un des acteurs incontournables de la Haute Horlogerie et donne naissance à une collection de grandes complications en partenariat avec Ferrari.
Durant les années 2000, la Marque révèle un nouveau mouvement doté d’un système breveté d’affichage de la date par un grand guichet et l’indication des phases de lune. Cultivant son goût de l’innovation, Girard-Perregaux dévoile en 2008 un spectaculaire mouvement, équipé d’un échappement à force constante, nommé « Echappement Constant ». Révolutionnaire à tous points de vue, il ouvre la voie à la réalisation de mécanismes de Haute Horlogerie d’une précision inégalée.
La visite touche à sa fin. Point ! Le temps vient de mettre conter. Croyant que l’immersion s’achève, les portes d’un atelier s’ouvrent. Un établi, le mouvement 4500, un passionnant artisan, voici venu mon moment. Je m’apprête à arrêter le temps … avant de lui redonner vie.
Paris, Christie’s – Un jour de septembre 2012.
J’ai rendez-vous avec le temps, avec l’histoire. Pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de celle de Girard-Perregaux, l’emblématique Maison d’horlogerie de luxe. En franchissant le lobby, je découvre ici et là des établis d’artisans et d’impressionnantes photographies saisies à l’occasion de « The New Face of Tradition », un évènement international durant lequel huit jeunes et talentueux gardiens du temps invitèrent les amateurs à découvrir un mouvement horloger durant un cours d’initiation. Symbolisant la rencontre entre l’Artisanat Suisse et la diversité culturelle du monde, cet échange fut, pour Girard-Perregaux, l’occasion de présenter son savoir-faire mais aussi ses 221 ans d’histoire.
En atteignant le palier du premier étage, on m’invite à rejoindre Monsieur Willy Schweizer, le conservateur du musée de la Maison. Très vite, le plongeon commence en 1791. Jean-François Bautte signe ses premières montres. De son apprentissage, l’orphelin devenu horloger exploite tout le savoir-faire accumulé et fonde sa manufacture. A sa mort en 1837, l’homme, inventeur de la montre extra-plate, laisse en héritage à Jacques Bautte et Jean-Samuel Rossel, un patrimoine de très grande qualité.
La visite continue et nous emmène à la rencontre de Constant Girard – fondateur de la maison Girard & Cie – et de son épouse Marie Perregaux, une dame issue d’une famille d’importants négociants horlogers du Locle. La Manufacture Girard-Perregaux naît de l’union de leurs deux noms, en 1856 à La Chaux-de-Fonds. Reconnu pour ses recherches dans les systèmes d’échappements et en particulier celui à tourbillon, Constant Giraud est primé lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1889, grâce à son célèbre tourbillon sous trois Ponts d’or. Véritable visionnaire, il développe en 1880, la montre-bracelet. Destinée aux officiers de la marine allemande et commandée en 2000 exemplaires par l’Empereur Guillaume 1er, cette innovation marque l’avènement de la montre-bracelet. Son succès ne vient toutefois qu’au début du 20ème siècle.
Sous l’impulsion de la famille Girard-Perregaux, la Manufacture développe sa réputation bien au-delà du Vieux Continent. Figurant parmi les premières à introduire la montre suisse en Amérique, la marque s’étend dès 1859, jusqu’à l’Asie de manière remarquable. A travers le monde, les frères de Madame Perregaux développent des comptoirs et deviennent les pionniers de l’horlogerie à l’étranger.
Au début du siècle, la Maison bénéficie d’une suprématie incontestable. Au décès de Constant Girard, son fils détient les commandes de la Manufacture et l’associe à la fameuse Maison Bautte. En 1928, Otto Graef, propriétaire de la Marque MIMO (Manufacture Internationale de Montres Or) reprend le capital-actions de Girard–Perregaux. La marque prend une dimension planétaire et pour la première fois de l’histoire, en 1930, les ventes de montres bracelets dépassent celles des montres de poche.
En 1945, un modèle rectangulaire d’inspiration Art Déco fait son apparition tandis que les innovations se poursuivent au sein du département de recherche. En 1966, le premier mouvement à haute fréquence, le Gyromatic HF, révolutionne le monde de la chronométrie. En 1971, Girard-Perregaux présente la première montre au monde équipé d’un mouvement à quartz. Vibrant à 32 768 hertz, la fréquence devient le repère adopté de manière universelle par tous les fabricants.
Touchant presque à sa fin, notre invitation nous guide vers une autre époque. A la fin des années 70, face à l’essor du quartz, la Maison fait le pari de revenir à ses valeurs en rééditant en vingt exemplaires le fameux Tourbillon sous trois Ponts d’or. La Manufacture devient l’un des acteurs incontournables de la Haute Horlogerie et donne naissance à une collection de grandes complications en partenariat avec Ferrari.
Durant les années 2000, la Marque révèle un nouveau mouvement doté d’un système breveté d’affichage de la date par un grand guichet et l’indication des phases de lune. Cultivant son goût de l’innovation, Girard-Perregaux dévoile en 2008 un spectaculaire mouvement, équipé d’un échappement à force constante, nommé « Echappement Constant ». Révolutionnaire à tous points de vue, il ouvre la voie à la réalisation de mécanismes de Haute Horlogerie d’une précision inégalée.
La visite touche à sa fin. Point ! Le temps vient de mettre conter. Croyant que l’immersion s’achève, les portes d’un atelier s’ouvrent. Un établi, le mouvement 4500, un passionnant artisan, voici venu mon moment. Je m’apprête à arrêter le temps … avant de lui redonner vie.
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