vendredi 19 octobre 2012

Cadillac ciel concept

A l’instar du Bien et du Mal, le luxe et le mauvais goût se livrent une lutte ancestrale. Depuis des millénaires, chaque camp s’évertue à gagner le cœur des hommes pour régner sur la planète. Certains individus vouent un amour à l’un, d’autres individus à l’autre. Mais le luxe peut prendre un ascendant définitif grâce à Cadillac, fidèle partisan américain qui le dote d’une arme redoutable nommée Ciel Concept. Prêt pour l’assaut final, ce resplendissant cabriolet ne manque plus que d’un conducteur chevronné. Un conducteur animé d’une passion pour le chic. Un conducteur qui a passé son existence à porter des parfums de luxe, à se vêtir de vêtements de luxe et à élire domicile dans des logements de luxe.

Qui d’autre que ma personne pouvait se voir confier cette mission ? Je m’engage donc dans un affrontement qui fera rage, parcourant pléthore de kilomètres au volant d’un véhicule dont je déploie les pouvoirs. Le moteur V6 bi-turbo hybride de 425 chevaux, de 583 Nm et équipé de batteries au lithium constitue le premier d’entre eux. Mais l’ennemi se montre coriace et le combat âpre. Il en faut davantage pour en sortir victorieux. C’est pourquoi j’use de la magie opérée par le cachet à l’ancienne, celui grâce auquel Cadillac a fait merveille dans les années 60 et 70. La longueur de 5,17 mètres, les jantes de 22 pouces ainsi que les roues en aluminium fraisé impressionnent. La forme longiligne, le capot bombé, la calandre chromée et le pare-brise arrondi séduisent. Les ailes fuselées, les feux arrière en boomerang, les étroits projecteurs verticaux et les flancs épurés laissent sans voix. Et pour parfaire cette attaque, je recours à la carrosserie noire, objet de toutes les attentions.

Ainsi, quiconque croise ma route demeure médusé, subjugué par cette pièce au charme indicible. A cet instant, je réalise l’impact de mon offensive sur le mauvais goût. Il vacille. Il relâche ses défenses. Il cède du terrain au fur et à mesure que mon kilométrage augmente. Alors l’heure est venue d’employer mon don le plus précieux. Nul ne peut résister à l’habitacle spacieux, révélé par une robe « cabernet » et accessible par des portières antagonistes. Il offre des sièges chauffants, ventilés et drapés de cuir violet tandis que du bois d’olivier orne le tableau de bord, la console et l’intérieur des portes. Les quatre passagers disposent d’un espace individuel, d’un système d’aromathérapie et d’accessoires tels qu’une crème solaire, des lunettes de soleil, des serviettes de bain et une couverture en cachemire située dans une tablette de cuir.

Désormais le triomphe se dessine. Mes conquêtes s’élargissent. L’ennemi, atteint, ne peut trouver les arguments pour répondre. Je ne pouvais rêver meilleur moment pour lui asséner le coup de grâce. Pour ce faire, j’exhibe le patronyme inscrit sur les portières. « Ciel », un terme français qui s’affirme comme une marque de raffinement tout en évoquant la portée de ce cabriolet. Dès lors, l’adversaire s’avoue vaincu, impuissant devant les ravages occasionnés par ce modèle. Toutefois, si la force du luxe l’emporte, je dois tenir mes positions pour parer à d’éventuelles contre-attaques. Aussi, en tant que protecteur des créations les plus étincelantes de l’Homme, je roule encore et toujours dans l’intention de préserver les émotions que celles-ci nous procurent.













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